Détaché arbitrairement de l’Arménie au profit de l’Azerbaïdjan par le pouvoir bolchévique en 1921, le Haut-Karabagh, avec sa population majoritairement arménienne, fut discriminé par les autorités azéries pendant toute la période soviétique (1920-1991) en raison de son peuplement arménien. Face à cette politique, les Arméniens du Karabagh lancèrent à la fin de l’URSS, et dès 1988, un processus de détachement de l’Azerbaïdjan. Ce processus, respectueux du droit interne et du droit international, aboutit à la proclamation de la République d’Artsakh le 2 septembre 1991. Depuis, cette République revendique sa reconnaissance par la communauté internationale.
La République d’Artsakh est une démocratie. Elle assure la séparation des pouvoirs et elle est pourvue d’une Assemblée nationale monocamérale, système parlementaire à une seule chambre. Arayik Haroutiounian en est le quatrième Président, élu au suffrage universel direct en 2020.
Le 27 septembre 2020 marque le début d’une nouvelle agression azerbaïdjanaise contre la République d’Artsakh. Soutenu par la Turquie et grâce à l’utilisation massive de mercenaires et d’armes de nouvelle génération, l’Azerbaïdjan a réussi à prendre le contrôle d’environ un tiers du Haut-Karabagh et des 7 districts limitrophes.
Le 9 novembre 2020, sous l’égide de la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé un cessez-le-feu. Dans la situation territoriale actuelle, les Artsakhiotes doivent s’adapter à une nouvelle réalité : enclavement renforcé du pays, insécurité existentielle de la population arménienne, crainte pour le patrimoine culturel et cultuel menacé par l’Azerbaïdjan.