Les collectivités territoriales françaises étaient déjà indirectement présentes en Artsakh avant le conflit de septembre 2020. Dès la fin des hostilités en novembre de la même année, elles ont voté et affecté des crédits d’urgence humanitaire pour parer au plus pressé : soins aux blessés et financement d’opérations chirurgicales lourdes, aide de subsistance aux réfugiés, restauration de fortune de certaines infrastructures vitales, de l’adduction d’eau en particulier. Pour leur action passée comme pour leur aide récente, les Artsakhiotes éprouvent envers ces collectivités et les Français qu’elles représentent une gratitude sans limite.
L’apport des collectivités locales françaises conserve toute son importance alors que les autorités de l’Artsakh ont élaboré des projets d’infrastructure visant à restaurer l’économie et une certaine “sécurité sociale” du pays. Il est nécessaire de conférer l’orientation la plus efficace à l’aide que ces collectivités voudront bien apporter à l’Artsakh.
C’est tout d’abord la compétence technique française en matière de gestion de l’eau qui apparaît cruciale. Avec des sociétés qui sont leaders mondiaux dans ce secteur, avec des municipalités ou des intercommunalités qui sont habituées à gérer aussi bien la distribution d’eau potable que l’assainissement, les collectivités françaises peuvent offrir une expertise et un savoir-faire que la raréfaction de la ressource rend encore plus précieux. La mise à disposition de procédés permettant de faire la chasse aux pertes et au gaspillage, et aussi de techniques agronomiques susceptibles de ne consommer que le strict nécessaire en eau serait particulièrement appréciable et permettrait aux Artsakhiotes de mieux maîtriser une ressource encore plus précieuse que précédemment.