L’unité pour la reconnaissance de la République d’Artsakh

Après le moment des prises de position immédiates dictées par un sentiment spontané de solidarité, est venu le temps des vœux politiques des collectivités locales en faveur de la reconnaissance par la France de la République d’Artsakh. Il ne s’agit pas, dans l’esprit des auteurs de ces vœux, d’une démarche purement symbolique ; ce qui est en jeu, c’est d’obtenir, avec la reconnaissance internationale, une garantie – la seule peut-être – pour la protection de la population arménienne d’Artsakh.

Ainsi se trouverait effectivement reconnu le droit à la vie et à la dignité que le préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU proclame imprescriptible et qui a fondé la déclaration d’indépendance de la République d’Artsakh.

Près de soixante communes de toute taille – Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du-Rhône, Limonest dans le Rhône, mais aussi Vienne, Saint-Etienne ou Marseille –, des départements – les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne –, la région des Hauts-de-France et, enfin, la Corse, se sont engagés à l’unisson dans le soutien à la reconnaissance de l’Artsakh.

Le Sénat invite le Gouvernement à reconnaître la République
du Haut-Karabagh, et à faire de cette reconnaissance un instrument de négociations en vue de l’établissement d’une paix durable.


Extrait de la résolution adoptée par le Sénat –
novembre 2020.

La mobilisation massive des élus locaux a été prolongée par le vote, d’abord au Sénat, puis à l’Assemblée nationale, de deux résolutions qui appellent conjointement à la reconnaissance de la République d’Artsakh par la France.

Au moment où, marchant sur les traces de régimes de sinistre mémoire, le gouvernement de Bakou s’employait à accomplir les directives du dictateur Aliev, qui avait promis de chasser les Arméniens « comme des chiens », des collectivités territoriales françaises se sont rappelées que nommer une personne, un peuple, un lieu, c’est déjà reconnaître et consacrer son existence.

On a ainsi vu apparaître des rues de Stepanakert, comme à Valence, ou des places de l’Artsakh, comme à Nice, témoignant du sentiment profond de conseils municipaux sincèrement bouleversés par la perspective d’une disparition politique, ethnique et culturelle, en un mot d’une disparition pure et simple de l’Artsakh arménien, au moment où cette éventualité semblait plus probable que jamais.

Il faut saluer ces gestes de protestation, de solidarité active et de reconnaissance.